Intégrer l’activité de métallurgie
Nexans est le premier fabricant mondial de câbles verticalement intégrés avec 4 usines métallurgiques : Lens (France), Montréal (Canada), Lima (Pérou), Santiago (Chili)
L’Afrique vit un véritable paradoxe : alors qu’elle ne contribue que très faiblement aux émissions de gaz à effet de serre (GES), elle en subit d’importantes conséquences. En outre, le continent voit sa demande en électricité, très faible actuellement, augmenter de façon exponentielle.
De leur côté, les émissions mondiales de GES ont atteint 57,4 gigatonnes (équivalent CO2) en 2022. Selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, cela représente une augmentation de 62 % par rapport à 1990.
Dans ce contexte, la nécessité de développer l’électrification durable de l’Afrique est une évidence. Certains pays, tels que le Maroc, le Niger ou encore le Bénin, se sont d’ores et déjà engagés avec des objectifs ambitieux, notamment en matière d’énergies renouvelables, mais un effort collectif sans précédent est nécessaire.
Le continent africain connaît une forte augmentation démographique. Cette dernière est appelée à se poursuivre, accompagnée d’une hausse du niveau de vie moyen et d’un développement accru de l’industrie, du commerce et de l’agriculture. Autant de facteurs qui vont alimenter dans les prochaines années une hausse de la demande d’électricité.
Selon l’Agence Internationale de l’Energie (AIE), la consommation d’électricité de l’Afrique ne s’élève actuellement qu’à environ 730 TWh au total, c’est-à-dire à peine plus qu’un pays comme l’Allemagne. Cela renforce le paradoxe que vit le continent africain. Malgré une très faible participation aux émissions de gaz à effet de serre, celui-ci est le premier touché par les effets du réchauffement climatique (sécheresses, inondations, impacts sur l’eau et l’agriculture, etc). À ce titre, l’Afrique affiche, plus qu’ailleurs, d’importants besoins en électricité pour libérer son potentiel économique et améliorer les conditions de vie dans certaines régions. Cela passe notamment par le déploiement des serres agricoles et des stations de dessalement comme celle de Casablanca, au Maroc, par exemple..
Par ailleurs, le continent affiche une forte dépendance aux énergies fossiles – qui représentent 80% de son mix électrique – moins coûteuses et historiquement plus accessibles que les énergies propres. Pour une électrification véritablement durable, les anciennes centrales polluantes devront donc être progressivement remplacées par des sources renouvelables.
En conséquence, la demande en électricité devrait rebondir de 3 % en 2023 (après un léger recul), puis de 4,5 % en 2024 et en 2025. Néanmoins, c’est à plus long terme que la demande devrait vraiment augmenter. Dans l’un de ses scénarios, l’AIE table sur une progression jusqu’à 2 400 TWh pour le continent à l’horizon 2040 !
Des facteurs comme la croissance démographique, l’urbanisation, l’expansion industrielle et le réchauffement climatique, se traduisent mécaniquement par une augmentation des besoins en électricité. D’après les chiffres de l’AIE, la consommation mondiale s’élevait déjà à 24 398 TWh en 2022, contre 8 132 TWh en 1981, soit trois fois plus. Et la tendance n’est pas à la baisse ! Le Conseil mondial de l’énergie prévoit une consommation supérieure à 40 000 TWh par an en 2040, soit une croissance de plus de 40 %.
Toutefois, le constat de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena) est clair : pour limiter le réchauffement climatique global à 1,5°C, nous n’avons pas le choix : les émissions annuelles de dioxyde de carbone (CO2) doivent baisser d’environ 37 gigatonnes par rapport à 2022 ! En outre, il faut que le secteur de l’énergie atteigne le zéro émission nette d’ici 2050.
Pour y parvenir, la solution consiste à sortir des énergies fossiles au profit d’une électricité décarbonée. Cependant, 1 000 GW d’énergies renouvelables (photovoltaïque, éolien ou hydroélectricité) devront être déployés chaque année pour atteindre l’objectif. Or les nouvelles installations n’ont permis de fournir que 300 GW supplémentaires en 2022, ce qui ne suffira pas à absorber l’augmentation de la demande.
Dans le scénario idéal de l’Irena, elle atteindra 29 % en 2030 et 51 % en 2050.
L’Afrique est le continent le moins électrifié. Pour bien comprendre la situation, il faut garder à l’esprit qu’environ 43 % des Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité chez eux. Bien que les chiffres varient d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre au sein d’un même pays, cela représente tout de même plus de 600 millions de personnes sur l’ensemble du continent. Naturellement, ce retard impacte la population (en matière de santé, d’éducation, de développement économique…). Pour la Banque Mondiale, cette situation s’explique notamment par l’augmentation des prix des matières premières qui a empêché les nouveaux raccordements de suivre le rythme de la croissance démographique.
Parmi les autres obstacles, on peut citer la vétusté des installations de production d’énergie, ou encore le manque de réseaux de transport et de distribution. Les systèmes existants tombent en effet souvent en panne et le réseau est instable, avec un fort impact sur le développement économique et l’inclusion numérique. Selon l’Irena, 41 % des entreprises souffrent de problèmes d’approvisionnement, ce qui engendre une baisse du PIB de l’Afrique estimée à 2 %.
L’électrification rurale (via des systèmes autonomes et des mini-réseaux) permettra de développer les régions reculées et ainsi de stopper l’exode, ainsi que la désertification rurale, conséquences directes de pratiques agricoles inadaptées, des déforestations, etc. Il faut savoir que 80 % de la population privée d’électricité vit dans ces territoires.
Pour proposer un kWh au juste prix, tout en accompagnant le développement économique, la clé réside dans l’innovation et la formation de personnels qualifiés. Il faut en effet dérisquer les investissements, renforcer et moderniser les équipements et les infrastructures réseau, mais aussi faciliter leur installation et leur maintenance, développer l’écoconception et le recyclage, mettre en place de nouveaux modèles de paiement, etc.
À ce titre, il est essentiel de sécuriser les approvisionnements dans les secteurs tels que le transport, l’industrie et le bâtiment. Comment ? En installant des câbles de forte puissance. Les câbles supraconducteurs, par exemple, permettent de transporter l’énergie où et quand il le faut, mais aussi en quantité suffisante, généralement dans les grandes villes et les agglomérations.
Une chose est sûre : l’économie circulaire constitue un composant déterminant du développement durable et elle peut participer à la baisse du prix de l’électricité. Toutefois, sa mise en œuvre nécessite des investissements importants (construction d’usines, achat de véhicules, formation, etc) et l’émergence de filières locales, notamment de recyclage. C’est pourquoi il est important que tous les acteurs concernés – publics, privés, et internationaux – joignent leurs efforts pour développer ces filières via des partenariats stratégiques.
Une électrification vraiment durable n’implique pas seulement le développement de sources renouvelables et de réseaux résilients, mais également l’optimisation des usages à travers l’efficacité énergétique des bâtiments et des équipements. Celle-ci se traduit par des objectifs de performances énergétique et la mise en œuvre de démarches pour les atteindre (isolation des murs et des toitures, intégration de systèmes de gestion intelligents, monitoring des consommations…). Pour l’Afrique, son amélioration est une nécessité. En effet, elle induit des économies d’énergie qui permettront de réduire le prix du kWh et de contenir la croissance de la demande en électricité (de 230 TWh en 2030 selon l’IEA, soit 30 % de la consommation actuelle).
Pour faire face à ces défis, l’Afrique dispose d’un énorme atout : son potentiel en énergies renouvelables, plus important que celui des autres régions. D’après un rapport du cabinet Deloitte, celui-ci s’élevait, en 2023, à 10 TW de solaire, 110 GW d’éolien et 35 GW d’hydroélectricité. Reste que ce potentiel est encore largement sous-exploité. Seulement 2,7 GW de renouvelables ont été ajoutés sur le continent en 2023, pour un total de 473 GW à l’échelle du globe. À titre de comparaison, la Chine a déployé pas moins de 297.6 GW, soit prés de 63 % du total. Fin 2023, les capacités installées de l’Afrique, elles, étaient de 13,47 GW pour le solaire, 8,6 GW pour l’éolien et 37,82 GW pour l’hydroélectricité renouvelable, ce qui ne représente donc qu’une faible partie du parc mondial, estimé par exemple à 1 419 GW pour le solaire.
Selon les prévisions de l’AIE pour le marché africain de l’énergie, les choses devraient pourtant rapidement évoluer et une majorité des nouvelles sources d’énergie devrait être renouvelable en 2025. La production d’électricité durable, elle, devrait suivre le pas et augmenter de plus de 60 TWh. Elle atteindrait alors près de 30 % de la production totale d’électricité, contre 21 % en 2021.
Plusieurs pays sont déjà engagés dans cette dynamique et mettent en œuvre des politiques volontaristes, montrant ainsi la voie au reste du continent. Disposant de près de 4,6 GW de capacités installées en renouvelable, le Maroc a annoncé le déploiement de 7,5 GW supplémentaires dans le cadre de son plan d’équipement électrique 2023-2027. La part des renouvelables dans son mix électrique devrait ainsi atteindre 52 % d’ici 2030.
Autre exemple avec le Niger qui s’est fixé dès 2018 des objectifs d’électrification ambitieux avec la signature du « Document de politique nationale d’électricité » et de la « Stratégie nationale de l’accès à l’électricité ». 80 % de sa population devra avoir accès à l’électricité en 2035 !
Pour atteindre ces objectifs, des investissements particulièrement importants sont nécessaires. Voici les différentes solutions permettant de les faciliter :
Parmi les initiatives existantes, on peut citer celles de Nexans Maroc. L’entreprise propose notamment des systèmes de câblage pour panneaux photovoltaïques clé en main. Cela permet de réduire le coût total de possession des centrales solaires et de réduire leur durée d’installation, limitant ainsi les montants d’investissement nécessaire.
Pour répondre aux besoins de financement, mais aussi d’innovation, il faut également mettre en place des collaborations stratégiques entre les pouvoirs publics, les entreprises et le tissu associatif.
Prenons un projet ambitieux tel que la « Mission 300 » par exemple. Porté par la Banque Mondiale et la Banque africaine de développement, celui-ci vise à raccorder 300 millions de personnes à l’électricité en Afrique subsaharienne d’ici 2030. Reste que, pour le moment, seuls 30 milliards de dollars ont été apportés, loin des 90 milliards nécessaires.
De son côté, Nexans a orienté depuis longtemps sa stratégie en faveur du développement durable, avec d’excellents résultats : en 2023, ses émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 36 % par rapport à 2019. Pour cela, le groupe applique notamment l’approche « Local-for-Local » afin de servir une majorité de ses clients dans un périmètre de 1 000 km, ce qui permet de réduire l’empreinte CO2 et les coûts de transport.
En Afrique, où Nexans est présent depuis 1947, cette stratégie est portée par Nexans Maroc. À ce titre, l’entreprise a déjà noué plusieurs partenariats et lancé des projets collaboratifs. Elle joue un rôle clé dans l’électrification de l’Afrique.
C’est une des seules business units du Groupe qui fait non seulement des câbles, mais également des transformateurs et des projets clés en main.
Directeur de l’innovation, Nexans
Nexans Maroc a notamment mis en place des équipements de broyage et de séparation des métaux avec des entreprises locales. Une initiative qui permet de recycler 83 % des déchets de production. En outre, elle a lancé plusieurs initiatives telles que le « Nexans Climate Challenge ». Ce concours récompense les projets les plus prometteurs d’un point de vue socio-environnemental et il permet à l’écosystème de travailler en collaboration autour des startups. Parmi les vainqueurs de l’édition 2023, figure notamment MAG Power, un projet de stations électriques mobiles, reposant sur des batteries lithium revalorisables à 100 % et rechargeables par les énergies renouvelables.
Par ailleurs, la Fondation Nexans participe elle aussi à de nombreux projets collaboratifs en Afrique, par exemple pour la formation des jeunes dans les métiers de l’électricité avec l’IECD ou ACCESMAD, l’installation de panneaux solaires dans des centres de santé en Côte d’Ivoire ou encore le raccordement de centres hospitaliers au réseau de distribution électrique en RDC.
L’électrification durable est indéniablement un pilier essentiel de la transition énergétique de l’Afrique. Elle répond en effet simultanément aux enjeux cruciaux d’accès à l’énergie, d’efficacité énergétique et de maîtrise des coûts. Face à une demande en électricité en constante augmentation, le continent doit relever le défi de fournir une énergie propre, abordable et accessible à tous.
Les projets collaboratifs, soutenus par des financements innovants et des partenariats stratégiques, jouent un rôle déterminant. En unissant leurs forces, les acteurs publics, privés et internationaux peuvent transformer les ambitions d’électrification durable en réalité, permettant ainsi à l’Afrique non seulement de répondre à ses besoins énergétiques, mais aussi de se positionner en leader dans la lutte contre le changement climatique dont elle subit la première les conséquences.
Le cuivre, premier métal travaillé par l’homme à l’aube de la révolution néolithique et qui a été au cœur de la seconde révolution industrielle de l’énergie au début du XXe siècle, est aujourd’hui l’un des piliers de la transition énergétique en cours.
Entre raréfaction des ressources et augmentation de la consommation mondiale.
L’industrie des câbles électriques, qui a déjà connu de nombreuses phases de transformation au cours de son histoire, doit s’adapter à un nouveau défi. Elle fait face simultanément à une explosion prévisible de la demande et donc à l’augmentation attendue de la consommation de cuivre. Les acteurs du marché font également face à une pénurie des matières premières globalisée, ajoutant encore aux enjeux de la recyclabilité du cuivre.
Poids en million de tonnes (Mt)
Sources : Goldman Sachs / ICSG / Analyse Nexans
Production annuelle de cuivre limitée à
24 Mt et 10 Mt de déchets pour les 5 prochaines années…
…pour une demande annuelle
de 39 Mt en 2030
Sources : Goldman Sachs / ICSG / Analyse Nexans
40 à 80%
de cuivre
Sources : Nexans
Nexans est le premier fabricant mondial de câbles verticalement intégrés avec 4 usines métallurgiques : Lens (France), Montréal (Canada), Lima (Pérou), Santiago (Chili)
La totalité des déchets de cuivre bénéficie d’un processus de recyclage.
Améliorer la récupération de cuivre des réseaux électriques de nos villes et de nos infrastructures.
POUR INFO
Nexans s’appuie depuis 2008 sur RecyCâble (joint-venture entre Nexans et Suez). En 2023, 9 410 tonnes de déchets de câbles sont transformées au sein de cette structure.
Je crois à l’invention d’un nouveau modèle de pilotage de l’entreprise, dans lequel l’économie circulaire sera remplacée par la performance circulaire. C’est-à-dire un modèle éthique et circulaire, pas décroissant pour autant.
Christopher Guérin
CEO, Nexans
Après le modèle d’une économie sans usine qui a été la marque des trente dernières années, de nombreux pays, tels que les Etats-Unis ou la France, redécouvrent les vertus de la production sur son sol. Une occasion unique pour favoriser le développement d’usines de nouvelle génération, adaptées aux nouveaux enjeux économiques, sociaux et environnementaux. Pour Nexans, qui a toujours fait le choix du local for local, c’est l’opportunité de franchir une nouvelle étape en intégrant son modèle de management exigeant à son outil industriel international qui sera en mode 4.0 dès 2026.
Quand on parle de révolution numérique, on pense d’abord à toutes ces informations qui envahissent notre quotidien, semaine après semaine, pour annoncer la sortie d’un smartphone révolutionnaire, d’un nouveau robot domestique ou les progrès fulgurants de l’intelligence artificielle (IA). Ce n’est que récemment que le sujet s’est invité dans le monde professionnel à travers des débats passionnés sur les effets de l’IA sur les métiers et les tâches susceptibles d’être rapidement automatisées, du programmeur au comptable, du médecin à l’avocat.
Paradoxalement, on parle moins de l’industrie, plus rarement sous le feu des projecteurs, alors même que c’est un sujet majeur en termes d’emplois, d’innovation et de création de valeur, mais aussi de souveraineté depuis que les pays européens ont pris conscience de leur dépendance économique et stratégique à l’occasion de la pandémie de Covid-19 et de la confrontation directe entre la Chine et les Etats-Unis. C’est pourtant dans les usines que se joue une partie importante de l’adaptation de nos économies à la nouvelle donne technologique.
Ce n’est bien sûr pas une surprise puisque l’évolution des ateliers a toujours été associée à un saut technologique. Un cycle ouvert par deux révolutions industrielles, entamé par la machine à vapeur et les premières usines, amplifié par l’électricité, la machine-outil et la production de masse, et qui s’est poursuivi, dans les années cinquante, par l’électronique et l’automatisation grâce à la programmation, les machines à commande numérique, les robots industriels et les premiers logiciels de supervision.
La quatrième révolution, qui se développe sous nos yeux, s’inscrit directement dans la poursuite d’une informatisation déjà fortement engagée, mais se distingue par son ampleur. Il s’agit tout d’abord de s’appuyer sur un nouveau socle énergétique avec l’ambition de s’émanciper des énergies fossiles qui ont permis les trois précédentes étapes. Il s’agit ensuite d’utiliser au maximum cette nouvelle ressource que constitue les données de l’entreprise en tirant parti du formidable cocktail technologique arrivé à maturité qui combine des infrastructures à très haut débit (fixe avec la fibre et mobile avec la 5G), l’hébergement et le traitement massif des données (Cloud, Big data, IA), la décentralisation de l’intelligence au niveau des objets (IoT) et la disponibilité de nouveaux modes d’interaction homme-machine (réalité mixte, jumeau numérique, avatar).
Cette avalanche d’innovations permet de repenser de manière globale l’ensemble des activités de l’entreprise en intégrant tous les process des activités de production. A tel point que ceci est devenu une priorité pour de nombreuses puissances industrielles. Ce n’est pas un hasard si c’est l’Allemagne qui dès 2011 a lancé le plan Industry 4.0, premier du genre destiné à maintenir l’excellence de son outil industriel. C’est une préoccupation identique qui pousse la Chine à investir dans des usines du futur à forte valeur ajoutée pour conserver sa puissance industrielle et faire face à une pénurie de main-d’œuvre croissante. Une stratégie que la France a adoptée en 2015, avec l’Alliance Industrie du Futur, qui regroupe 32 000 entreprises rassemblées chaque année à l’occasion du salon Global industrie (Lyon, Mars 2023) au cours duquel les équipes de Nexans se sont distinguées en remportant 2 Golden Tech dans les catégories Concepteur et Maker.
C’est l’expression d’un engagement qui concerne l’ensemble des équipes du groupe Nexans, avec la perspective d’une intégration numérique globale de toutes les dimensions de l’entreprise et de son écosystème pour simplifier les processus, améliorer la performance et être plus réactif, gagner en productivité et en sécurité, limiter les interventions inutiles, anticiper et prévoir les événements (maintenance prédictive, gestion des stocks, satisfaction clients…).
Des investissements qui sont aujourd’hui réalisés par 98% des entreprises françaises interrogées qui déclarent avoir lancé ou mis en route des initiatives Industrie 4.0 (7ème édition du baromètre Wavestone de l’industrie 4.0, en partenariat avec Bpifrance et France industrie).
Ces mêmes entreprises qui indiquent que leurs principales motivations sont la recherche de performances industrielles (pour 30% des répondants) et la maîtrise des données (27%). A noter que l’impact écologique et la performance énergétique arrivent depuis cette année en troisième place (15%).
Pour le groupe Nexans, le changement a commencé fin 2020 à l’occasion d’un partenariat avec Schneider Electric qui dispose d’une solide expérience dans la transformation de son propre parc industriel en privilégiant la fiabilité, la productivité, l’amélioration de la disponibilité grâce à la maintenance prédictive, l’efficacité énergétique et la protection contre les cyberattaques. Cela a débuté par des investissements importants sur les sites pilotes d’Autun en France et de Grimsås en Suède, pour être ensuite déployés à huit usines supplémentaires d’ici fin 2023 avec l’objectif de mettre à niveau l’ensemble des 45 usines du groupe sur quatre continents à fin 2025, au rythme de 12 à 15 sites par an.
usines Nexans mises à niveau
fin 2023
usines Nexans mises à niveau
d’ici 2025
usines Nexans mises à niveau
chaque année
Ces changements profonds se traduisent par la mobilisation des données du groupe, devenues la véritable matière première de cette nouvelle révolution industrielle. Alors que la part des données utilisées est passée de 5% à 10% entre 2019 et 2023, l’objectif est d’atteindre les 70% d’ici 2026.
Nous abordons la transformation digitale du groupe à deux niveaux, par l’intégration des nouvelles technologies dans les opérations d’une part et la création d’un environnement collaboratif d’autre part.
Chief operating officer, Nexans
Une mise en œuvre qui assure la connexion des outils de production en utilisant les ressources de l’IoT et de l’IA tout en permettant une prise en main par les collaborateurs grâce au développement de tableaux de bord et d’indicateurs d’aide à la décision, au suivi de la qualité et de la sécurité, en favorisant la réduction des délais d’intervention et de commercialisation.
Au quotidien, c’est bien la manière de travailler qui est amenée à changer. Car les changements ne sont pas que techniques même si les usines font désormais une place de plus en plus grande aux machines connectées et aux robots dopés à l’IA, ainsi qu’aux chariots élévateurs à conduite autonome qui parcourent jour et nuit les centres logistiques. Mais c’est sans doute pour les femmes et les hommes que les changements sont les plus spectaculaires, maintenant qu’ils travaillent dans des ateliers envahis par les écrans, les tablettes et les lunettes connectées.
Un sujet sensible, car une grande partie du succès repose sur l’intégration bien comprise entre les hommes et les machines. C’est justement l’objet de ce que certains appellent l’industrie 5.0, qui consiste à compléter et renforcer cette transformation numérique par une collaboration plus efficace entre les humains et les machines pour que la créativité et le bien-être ne soient pas oubliés.
Une dimension prise en compte dès l’origine dans le projet de Nexans :
Découvrez avec Chao Li, ingénieur en développement numérique, et Tobias Karlsson, opérateur de maintenance prédictive à Grimsås, comment la maintenance prédictive a été mise en place dans notre usine suédoise. L’objectif est de surveiller les principaux indicateurs de production tels que la température, la pression, la traction, afin de détecter l’évolution des tendances de ces paramètres.
Nous pouvons maintenant détecter à temps de nombreuses erreurs avant qu’elles ne se produisent. Grâce aux données collectées, c’est un peu comme si nous pouvions prédire l’avenir.
Predictive maintenance operator de Nexans à Grimsås, Suède
Ce programme de transformation digitale soutient nos opérateurs et leur facilite la vie en facilitant l’accès à tous les documents nécessaires et en soutenant la production à distance.
Découvrez avec Chao Li, Ingénieur en développement numérique, et Mylène Iller, Opératrice de production à Autun (France), comment la vie des opérateurs est facilitée.
Quand on revient de vacances, par exemple, il nous suffit de regarder le fil d’actualité pour être au courant de ce qui s’est passé pendant notre absence, sur notre ligne ou dans l’usine en général.
Production operator de Nexans à Autun, France
Lionel Fomperie, directeur de la stratégie industrielle du Groupe Nexans, et Thomas Wagner, directeur de la performance des systèmes d’information de Nexans, donnent un aperçu du programme et expliquent comment les opérations collaborent avec les technologies de l’information et de la communication (IT/OT) pour créer des plates-formes IT/OT et de cybersécurité.
C’est tout l’enjeu de cette étape si importante de s’assurer que la numérisation libère les opérateurs des actions répétitives, pour leur permettre de se consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée. C’est bien sûr un attrait supplémentaire pour convaincre les jeunes générations, digital native, à s’intéresser à ces métiers et l’occasion d’enrichir le poste de travail, de gagner du temps passé sur les machines, en assurant l’évolution des compétences par des programmes de formation adaptés.
Pour tirer toute la puissance de ce nouveau modèle de gestion des outils de production, il s’agit également d’en assurer l’intégration avec les objectifs stratégiques de l’entreprise. Un effort que Nexans entend pousser le plus loin possible en assurant la cohérence entre le plan industrie 4.0 et le modèle de management, E3, qui sert de socle à la transformation du groupe en alimentant les objectifs de performance économique, de vertu environnementale et d’engagement des équipes.
Lionel Fomperie, Directeur de la Stratégie Industrielle du Groupe, Chao Li, Ingénieur en Développement Numérique et Olivier Ameline, Directeur de Nexans Excellence Way nous présentent trois cas d’usage : Unified Operation Cockpit (UOC), MES Performance (Manufacturing Execution System) et SQDCE Digital board : S pour Sécurité, Q pour Qualité, D pour Retard, C pour Coût et E pour Environnement.
Le cuivre, premier métal travaillé par l’homme à l’aube de la révolution néolithique et qui a été au cœur de la seconde révolution industrielle de l’énergie au début du XXe siècle, est aujourd’hui l’un des piliers de la transition énergétique en cours. Dopé par la généralisation des véhicules électriques, la multiplication des projets de parcs d’éoliennes, la modernisation des réseaux électriques, la rénovation des bâtiments ou les investissements dans les usines du futur, le cuivre est partout. Mais entre la raréfaction de la ressource, les tensions géopolitiques et la préservation de la planète, l’industrie du câble électrique doit se réinventer autour de nouveaux modèles économiques durables.
Nexans se positionne aux avant-postes de cette transformation, par son histoire, son investissement précoce dans le domaine et sa vision stratégique d’un modèle alliant responsabilité et performance.
L’industrie des câbles électriques, qui a déjà connu de nombreuses phases de transformation au cours de sa longue histoire, doit s’adapter à un nouveau défi. La multiplication des projets d’électrification exigés par la transition énergétique entraîne une explosion de la demande en électricité, et donc une augmentation attendue de la consommation de cuivre mondiale qui devrait atteindre les 39 millions de tonnes en 2030 (contre 13 millions en 1995 et 29 millions en 2020). A cela, nous devons simultanément faire face à la raréfaction annoncée de la ressource minière, limitée par une production annuelle de 24 millions de tonnes pour les 5 prochaines années.
Un avant-goût de la pression qui attend les producteurs de câbles a d’ailleurs déjà eu lieu à l’occasion de la pandémie de Covid-19, lorsqu’ils ont dû faire face à une multiplication du prix du cuivre par deux. Une équation qui dépend de l’accès à une ressource de plus en plus disputée et d’un ajustement par les prix qui pèse lourd dans leurs modèles économiques alors que le cuivre peut représenter jusqu’à 70% du coût des câbles.
Si la réutilisation des rebuts de cuivre (« Copper Scrap ») est une pratique très ancienne dans la filière, et que Nexans la pratique depuis près de 40 ans, la mobilisation de l’ensemble de la filière est devenue un impératif. Mais les quelques 9 millions de tonnes de cuivre issues du recyclage aujourd’hui ne suffiront pas à combler le déficit de production et à satisfaire l’accroissement de la demande.
Une transition difficile s’annonce, après presqu’un siècle d’une économie dopée au gaspillage et au jetable. Nous serions entrés dans l’ère du recyclage, celle d’une économie circulaire qui implique de remettre à plat toutes les activités de l’entreprise, de l’amont vers l’aval, des activités de conception à la distribution, en passant par les étapes clés de production.
Nous sommes en fait au début d’un mouvement qui va s’accélérer, car même si moins du tiers des industriels ont engagé une transformation de leurs chaînes de valeur au-delà des cœurs d’usine, ce sont plus de 80% des entreprises françaises qui ont déjà travaillé sur des modèles économiques circulaires (Enquête INEC, « Pivoter vers une industrie circulaire », Dunod, 2022).
Je crois à l’invention d’un nouveau modèle de pilotage de l’entreprise, dans lequel l’économie circulaire sera remplacée par la performance circulaire. C’est-à-dire un modèle éthique et circulaire, pas décroissant pour autant.
Directeur général de Nexans, (« POUR ALLER DANS LE BON SENS », LE CHERCHE MIDI, 2023)
Recycler et mieux contrôler ses approvisionnements ne suffissent déjà plus à définir une stratégie à la hauteur des enjeux. Car basculer d’une économie linéaire vers une économie circulaire implique un changement profond concernant tous les métiers de l’entreprise afin que le changement de modèle devienne vertueux.
Un bon exemple de l’application de l’approche holistique nécessaire à la mise en place d’une stratégie circulaire profitable est la nouvelle gamme de câbles de réseau de distribution bas carbone en France que vient de lancer Nexans. La prise en compte de chaque étape de la chaîne de valeur et de l’ensemble du cycle de vie d’un câble permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre des câbles basse et moyenne tension de 35% à 50%, selon les produits. Cela demande par exemple, au-delà du cuivre, d’utiliser un aluminium bas carbone et des plastiques recyclés, et de garantir l’utilisation d’énergies renouvelables ou décarbonées lors de la production des câbles.
Pour arriver à un tel résultat, tous les métiers doivent être impliqués comme le souligne Christophe Allain, Global Portfolio Director Non Ferrous Metals de Nexans : « Cette offre inédite illustre l’engagement de nos équipes pour le développement durable, depuis notre centre mondial de R&D Ampacity à Lyon jusque dans nos usines, en passant par les équipes marketing et achats sous oublier bien entendu nos fournisseurs partenaires. »
Une offre indispensable au moment où les clients de Nexans sont eux même en train de pivoter vers une économie durable comme c’est le cas de Schneider qui fait figure de pionnier en la matière en mettant la circularité et plus globalement l’environnement au cœur d’une stratégie déclinée à travers de nombreux programmes : écoconception, recours à des matériaux de meilleure qualité́, produits plus modulaires, connectés et réparables, émergence des modèles « Energy as a Service », décarbonation des chaînes de valeur, usines sans déchets ou encore offres de leasing.
Enfin, au-delà des bénéfices économiques et de la confiance renouvelée des clients clés, le fait de pivoter vers une économie circulaire est également un atout pour le réengagement des équipes de l’entreprise. Car plus le changement est réel et assis sur des objectifs concrets et des résultats mesurés, plus les équipes retrouvent un sens et une motivation à leur engagement.
Nexans, premier fabricant mondial de câbles verticalement intégré, dispose d’un atout lui offrant un accès direct aux cathodes de cuivre des mines. Il s’agit en effet pour le Groupe de maitriser ses approvisionnements en conservant une avance prise, il y a de nombreuses années, par l’intégration de sa propre activité de métallurgie : l’unique fonderie de cuivre restant en France située à Lens, deux en Amérique du Sud au Chili et au Pérou et une méga fonderie à Montréal.
Cette seule stratégie n’est pas suffisante aujourd’hui. Il est indispensable de compléter ces sources d’approvisionnement en accentuant significativement nos efforts en matière de recyclage. « Pour notre activité de production de câbles électriques nous utilisons jusqu’à 6 et 14% de cuivre recyclé selon nos sites de production Lens ou Montréal » témoignent Franck Ruelle, recycling services manager chez Nexans et Philippe Demarez, directeur du site de Lens, « et cette part ne fera qu’augmenter dans le futur ».
Miser sur les mines urbaines pour transformer notre industrie et entrer dans l’économie circulaire, voilà l’engagement de Nexans. Il est indispensable de mieux récupérer le cuivre et l’aluminium des réseaux électriques des véritables « mines urbaines » que sont nos villes et nos infrastructures où le niveau de collecte peut être amélioré. Pour cela le Groupe s’appuie depuis 2008 sur RecyCâbles, joint-venture entre Nexans et SUEZ.
Au cours de l’année 2022, 14 000 tonnes de câbles usagés ont été transformés à cette occasion au sein des usines du groupe. Une collaboration qui pourrait dans le futur être étendue à d’autres acteurs du recyclage afin de développer une filière circulaire spécifique à l’industrie du câble. A titre d’exemple, les lignes historiques d’Orange vont techniquement être supprimées en 2030. Il sera donc essentiel d’assurer la récupération de l’ensemble de ce réseau de cuivre, afin d’en assurer un recyclage et une réutilisation. D’autres initiatives peuvent être également imaginées auprès de ferrailleurs et de déchetteries, qui sont des éléments essentiels du puzzle, et donc au cœur des enjeux de l’économie circulaire.
Ainsi, maîtriser la chaine de valeur de bout en bout permet d’agir également sur de nombreux paramètres qui, au-delà des délais et des prix de revient, deviennent de véritables gages de qualité et d’engagements environnementaux auxquels sont désormais très sensibles les clients et partenaires de Nexans.
Cela passe aussi par la gestion à long terme des contrats d’approvisionnement comme celui qui vient d’être signé pour cinq ans avec le groupe polonais KGHM pour la fourniture de cathodes de cuivre qui prend désormais en compte le niveau d’émission de carbone abaissé grâce à un transport par voie ferroviaire entre la Pologne et la France, et complété par l’adhésion conjointe au Copper Mark afin de promouvoir une production de cuivre responsable au niveau mondial. Une politique qui a permis aux sites de Lens et de Montréal d’obtenir, en août 2023, le label certifiant d’une production de cuivre responsable.
Mais il reste que pour que l’ensemble de notre économie bascule dans ce nouveau modèle, des pionniers doivent ouvrir la voie en montrant les bénéfices pour la planète ainsi que les avantages pour une nouvelle croissance durable. Si le cuivre est souvent cité comme exemple d’une économie circulaire bien maîtrisée, alors l’industrie des câbles d’énergie se trouve aux avant-postes d’un « Green deal » que l’Union Européenne a commencé à déployer depuis 2019 avec des rendez-vous ambitieux dès 2030 pour l’atteinte de la neutralité carbone des pays de l’Union d’ici 2050.
Le plastique est néfaste pour l’environnement : tout le monde le sait et chacun fait des efforts pour l’éviter, ou au moins pour mieux le trier. Pourtant, il est encore essentiel dans de nombreux domaines. C’est en effet le cas pour la conception des câbles en raison de ses propriétés exceptionnelles : mécaniques, diélectriques, transformabilité, durabilité…
Le problème réside dans la mauvaise gestion des flux de déchets qui mettent en danger les écosystèmes à travers le monde :
Pour faire face au volume croissant de plastique produit, utilisé et jeté, les industries doivent évoluer vers un modèle entièrement circulaire dans lequel les produits plastiques en fin de vie ne sont pas jetés mais transformés pour créer de la valeur. L’innovation, la réglementation et la collaboration internationale sont nécessaires pour permettre cette transition.
Outre les problèmes de pollution et de gestion des ressources, les matières plastiques ont un impact sur les gaz à effet de serre. En effet, le kilo de polyéthylène produit en Europe pour la fabrication de plastique a une empreinte carbone d’environ 1,8 kg d’équivalent CO2.
La production de plastiques à l’échelle industrielle a véritablement commencé dans les années 1940 et a rapidement augmenté dans les années 1950. Plus de 8 milliards de tonnes de plastiques ont été produites dans le monde depuis 1950, ce qui en fait un matériau manufacturé largement utilisé (Geyer et al., 2017).
Les plastiques offrent divers avantages, tels qu’un rapport résistance/poids élevé et la possibilité d’adapter leurs propriétés physiques pour être durs ou mous selon les besoins. Cette polyvalence et cette durabilité, associées au faible coût de production des plastiques, sont la principale raison pour laquelle les plastiques sont actuellement utilisés dans presque tous les secteurs.
Aujourd’hui, presque tout le plastique est dérivé de matériaux fabriqués à partir d’énergie fossile (principalement du pétrole et du gaz). Cela pose plusieurs problèmes :
Selon l’OCDE, “la pollution par les plastiques augmente inexorablement alors que la gestion des déchets et le recyclage laissent à désirer”. En effet, on estime que seuls 9 % des déchets plastiques sont recyclés, et que 22 % sont mal gérés. En raison de la durabilité et de la résistance du matériau, les déchets plastiques restent dans l’environnement et mettent des décennies, voire des siècles, à se décomposer naturellement. Ils entraînent la perte de la biodiversité et l’altération des écosystèmes (MacLeod et al., 2021).
Heureusement, une transition des matériaux plastiques est possible :
Le défi majeur de l’activité industrielle est de limiter drastiquement l’impact sur l’environnement. Trois grandes questions sont liées entre elles :
Les défis environnementaux sont au cœur du développement des solutions de câblage de Nexans. Nous nous engageons à réduire l’empreinte environnementale de nos câbles grâce à la sélection des matériaux. Plus que jamais, Nexans vise à inventer des matériaux innovants qui allient éco-conception, performance, durabilité et recyclabilité.
L’incorporation de matériaux recyclés dans les nouveaux produits est un défi pour toutes les industries. Nexans a lancé une initiative à l’échelle du groupe visant à utiliser 30 à 60 % de plastiques recyclés dans les différentes familles de câbles de la chaîne d’électrification.
Nexans s’efforce d’améliorer le recyclage des câbles en fin de vie et propose de collecter les déchets de ses clients par le biais de Nexans Recycling Services. Par ailleurs, Nexans a pour objectif de recycler 100% de ses déchets de production d’ici 2030, dans une dynamique d’économie circulaire. Le tri et la valorisation des déchets plastiques sont aujourd’hui au centre de plusieurs projets de R&D pour répondre à tous les points de blocage (ex : anciens additifs, séparation des mélanges plastiques, recyclage des polymères réticulés…).
Les efforts actuels de valorisation des câbles existants en fin de vie mettent en évidence des problèmes de fond liés à leurs conceptions complexes ou à leurs différents composants. Les nouveaux produits sont désormais créés avec une forte volonté d’éco-conception, notamment :
L’innovation sera la clé de la transition d’un modèle linéaire à un modèle circulaire pour les matières plastiques. Elle nécessite le développement de technologies spécifiques, mais devra également inclure des éléments de la chaîne d’approvisionnement et du modèle économique qui ne seront possibles que grâce aux écosystèmes.
Jean-François Larché est Team Leader Advanced Materials au sein du département Innovation, Services et Croissance d’Ampacity, le centre d’innovation de Nexans à Lyon. Il travaille sur le développement des matériaux de manière transversale pour le Groupe avec un accent sur la durabilité des produits (contenu recyclé, recyclabilité…). Il a rejoint Nexans en 2011 en travaillant pendant 8 ans principalement sur la durabilité des câbles.